Page:Michel - Contes et légendes.djvu/73

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tenait à remporter complets d’immenses travaux littéraires et scientifiques pour lesquels il devait s’entendre avec quantité d’auteurs et de savants.

Le prince Oscar, duc de Sadoga, était déjà d’un certain âge ; il avait le front chauve, des yeux gris fort intelligents, mais jetant un singulier éclat, au lieu d’y lire la pensée on voyait une lueur qui brillait beaucoup, voilà tout.

Ses manières étaient aisées et polies ; son costume, négligé, comme on pouvait l’attendre de quelqu’un qui voyage pour la première fois sans suite. Ses vêtements étaient irréprochables ; mais la chaussure laissait beaucoup à désirer.

Cela ne laissait pas que d’affliger le marquis qui aimait beaucoup les princes ! mais le moyen d’offrir une paire de bottes à un aussi haut personnage !

Le marquis espéra qu’une bonne inspiration lui viendrait, et en attendant il présenta son hôte à Madame de Pouffard, qui faillit tomber à la renverse.

Paul et ses amis riaient, cette fois, de tout leur cœur : ils ne parlaient plus d’envoyer leurs excuses le lendemain.

Messieurs Ganachon de Volembois et Pompilius d’Écorchoison rivalisaient de zèle près du prince.

Mesdames de Bêtenville et de la Truffardière grimaçaient leurs plus aimables sourires.

Rose André, Noémi et Céline, trouvaient que le duc Oscar de Sadoga, avait suffisamment l’air d’un prince d’occasion, pour qu’on pût mettre à sa disposition une paire de bottes.

En résumé, le prince était aimable, spirituel, les raisons