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Page:Michel - Dictionnaire des expressions vicieuses.djvu/76

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DÉBAGAGER pour Déménager. Il a déménagé depuis huit jours, et non pas, Il a débagagé.

DÉBATTRE des œufs, pour Battre des œufs.

DÉBISCAILLÉ n’est pas français. On entend dire très-souvent : Je suis tout débiscaillé, pour, Je suis tout malade. Le bal de la nuit dernière m’a débiscaillé, pour Le bal de la nuit dernière m’a excédé, m’a rendu malade.

DÉBONDONNER n’est pas français. Ne dites pas, Il a tant bu qu’il a débondonné. Après avoir long-temps retenu sa colère, il fallut enfin débondonner. — Il a tant bu qu’il a vomi, qu’il a débondé. Après avoir long-temps retenu sa colère, il fallut enfin débonder.

DÉBOSSELER n’est pas français. Ne dites pas, Faire débosseler une marmite. — Faire rétablir, faire raccommoder une marmite.

DÉBOULÉE, TAPÉE. Expressions triviales que l’on employe improprement pour signifier Quantité, et l’on dit, en voyant beaucoup de monde sortir en foule d’un lieu quelconque, Quelle déboulée ! Quelle tapée ! J’en ai vu une belle déboulée, une belle tapée. — Que de gens ! quelle foule ! J’en ai vu une grande foule.

DÉBOULER pour Raconter, débiter, expression impropre et triviale. Il nous en a déboulé, ah ! il fallait l’entendre. — Il nous en a raconté, débité, ah ! Il fallait l’entendre.

DÉBRIDÉE. J’ai fait cela tout d’une débridée, tout d’une même débridée. — J’ai fait cela sans débrider.

DÉBRINGUER, voyez BRINGUE.

DÉBRUTER quelqu’un n’est pas français. Ne dites pas, la charité ne veut pas qu’on débrute son prochain. Il le débrute partout où il va. — La charité ne veut