Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/128

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similaire avec des développements divers. Boutons et fleurs, bourgeons et feuilles, fournissent des sujets d’étude et par suite des applications multiples. Inutile d’insister ici dans un livre spécial sur ce qui a été dit de l’emploi que les Égyptiens ont fait du lotus, les Grecs des palmettes, du chèvrefeuille et plus tard de l’acanthe, dont les Romains ont abusé. Les magnifiques études de Viollet-le-Duc ont montré tout le parti que les gothiques avaient tiré de la flore locale. Les leçons des Ruprich-Robert et des Galland ont prouvé une fois de plus que c’était dans la nature que se trouvait la source jamais tarie de tous les arts décoratifs. Il faut donc la copier sans cesse comme étude, mais ne pas craindre dans l’application de la traiter avec la plus grande liberté. Peu nous importe que l’on ne puisse mettre le nom sur la plante dont s’est inspiré le dessinateur ; voyez à cet égard les culots et les rinceaux feuillés de la Renaissance. Pourvu que les motifs naissent et découlent les uns des autres d’une façon logique, qu’il semble que cela pourrait pousser ainsi dans la nature, nous ne demandons pas autre chose à l’artiste.