Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/42

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sont arrivés qu’à des résultats puérils et ridicules. Les moyens dont ils disposaient ne pouvaient les mener à autre chose et le même sort attend ceux qui voudront les suivre, quelque soit leur talent d’exécution. Est-ce à dire que la figure doive être absolument proscrite de la décoration des reliures ? Non pas ; mais il faut alors demander le concours d’un autre art que celui du doreur. Les ivoires, les émaux, les métaux précieux traités en médailles ou champlevés et ciselés, combinés avec le travail du doreur, peuvent donner des résultats très remarquables. Leur emploi sera toujours exceptionnel et au moins alors dans la partie qui sera confiée au sculpteur, au peintre émailleur, au bijoutier, la perfection du rendu n’aura d’autres limites que le talent de l’artiste.

Pas de représentation d’objets, sauf ceux qui sont purement allégoriques comme lyres, instruments de musique, épées, ancres, et encore ils doivent être employés avec la plus grande réserve. Comme il ne peut guère y avoir sur le plat d’un livre plusieurs plans, les trophées si employés dans d’autres arts paraîtraient ici