d’une excessive lourdeur. Enfin on ne doit représenter l’objet même dont le nom sert de titre à l’ouvrage que si ce nom est emprunté à la flore. Nous reviendrons plus tard sur ce cas particulier.
Pas de reproduction d’objets, disons-nous, car une fois engagé dans cette voie mauvaise, c’est une pente fatale sur laquelle on glisse rapidement vers l’absurde. La première fois, par exemple, on acceptera, sur l’Éventail d’Octave Uzanne, des éventails. Non seulement on accepte la représentation directe d’un objet, mais encore on la provoque, on trouve l’idée ingénieuse. Sur le Violon de faïence de Champfleury, vite un violon ; sur le Drapeau, la patriotique nouvelle de J. Claretie, vite un drapeau. Encore l’objet lui-même, au lieu d’une simple allusion ; mais alors la Canne de M. Michelet va danser sur le recueil de nouvelles qui porte ce titre et si une société de bibliophiles fait réimprimer la délicieuse fantaisie d’About, le Nez d’un notaire, on vous dorera donc ce nez sur le plat. Laissons au lecteur le soin de compléter ces exemples à l’aide des titres des romans modernes.