Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/64

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doreurs ? Ils s’empressent d’emprunter au passé un modèle affectant la disposition désirée sans aucun souci du livre[1].

Tentent-ils quelque chose, ils prendront un entrelacs à une époque et le remplissage à une autre. Un fer semble-t-il correspondre à la forme laissée par un compartiment, vite on l’y imprime, qu’il appartienne aux outils de Le Gascon ou à ceux de Du Seuil ; quitte à mettre, sans plus d’hésitation, dans le compartiment voisin, un fer de Derome ou de Dubuisson.

Ou bien, sollicités par des relieurs qu’aucune préoccupation artistique ne guide, les graveurs de fers à dorer ont depuis quatre ou cinq ans imaginé pour les satisfaire une sorte de compromis entre les fers du dix-huitième siècle et les lourds outils de 1830 ; tout cela pour répondre au goût d’amateurs qui ne peuvent se décider à trouver bien que des motifs qui montrent beaucoup d’or. Le dessin, la composition, le détail du

  1. Nous avons vu une bande de l’époque de François Ier, style italien, sur les Contes choisis de Daudet et une des reliures types de Grolier sur le Paul et Virginie de Curmer ; après cela, que dire !