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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/100

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théama Boiek (la roussette), prétendait qu’avant trois jours, sa tribu danserait à Belep la danse de victoire.

Et Belep, à cette igname là, avait été déjà décimée de ses guerriers.

Le théama avait trois filles, l’une noire comme la nuit et grande comme un guerrier, l’autre presque pâle et petite, elle tenait d’un de ses grands pères appartenant à une race qui s’en est allée, la troisième légère comme le vent.

Elles dirent : c’est nous qui amènerons ici Boiek, et au lieu de sa chanson de victoire, il y dira sa chanson de mort.

Elles s’en allèrent toutes les trois s’asseoir sur un rocher, à portée de la voix, pour que leur père put les entendre s’il leur arrivait malheur.

Et c’était loin, car elles avaient la poitrine aussi forte que celle des guerriers, les filles du théama de Belep, — c’est-à--