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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/101

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dire les deux aînées, car la troisième n’était qu’un souffle.

Elles savaient que Boiek était allé en reconnaissance, elles le sentaient rôder aux environs, quoique personne n’eut pu le rencontrer.

Lui, voyant ces trois sœurs assises à l’écart sur le rocher, commes si elles fuyaient la fête de l’igname, s’approcha d’elles.

Il était grand, comme un bananier et on disait qu’il était très-brave.

Pourquoi, dit-il, n’êtes-vous pas à la fête de l’igname,

L’aînée répondit : notre père nous a renvoyées, parce que nous avons trouvé où il met ses ghis, haçhes.

Notre père, dit l’autre… youlu, nous tuer, parce que nous avons peur du grand chef de guerre qui va venir dans trois jours, faire le pilou de victoire — La