Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/54

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traîné des êtres qui y cachent leur existence.

Une fraîcheur printanière a succédé à la tourmente, la terre sort jeune de ce bain immense.

L’odeur de la mer est moins âcre, aucun nuage ne flotte au ciel, mais tout est brisé sur le rivage que les flots ont assiégé, aux arbres tordus pendent des branches tenant par un bout d’écorce commedes membres arrachés. Comment n ont-ils pas été emportés tout à fait ? Le vent : sans doute a ses caprices comme la foudre.

Des ravins nouveaux se sont creusés dans les montagnes, d’autres sont comblés.

Bien loin sur : le rivage, sont jetés ensemble des plantes marines, des coquillages, des madrépores ; les uns morts dès longtemps, balayés du fond des flots,