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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/53

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On voyait au second, à Nouméa, de grands papillons d’un blanc d’ergent volant dans la tourmente, c’étaient les feuilles de zinc des toitures que le vent emportait.

On est pris d’abord par la grandeur du spectacle, la nature déchaînée y chante ses poèmes terribles.

Les vents, les flots, le tonnerre sont les bardes, ces jours-là.

Mais les navires perdus, la ruine, les malheurs pour tant de pauvres gens. Pardonnez-moi, mes amis, si j’y pense en second lieu ; je suis une sauvage et le bardit de la tempête m’avait pris le cœur.

Le lendemain de ces orages, sur le rivage échancré, sont des débris de toutes sortes.

La mer, profondément remuée, a en-