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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/56

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Que de fucus ! il y en a d’énormes. Et que de sortes de vers ! quelques-uns ont des houppes de cils, d’autres ressemblent au bras des poulpes.

Les fucus les ont empêchés de retourner avec le flot.

Voilà des coquillages rugueux comme le rocher, si vieux que des plantes marines qui s’y étaient attachées sont pétrifiées.

Un peu de poussière rougeâtre est restée à l’abri entre les branches d’un arbre rompu, poussière d’infusoires ou de mondes.

En soulevant une pierre on découvre des sortes de choses, fleurs de coraux ou débris, ce sont des êtres qui s’y sont mis à l’abri ; parmi eux, un poulpe à demi mort ouvre son œilhumain. Qu’il retourne donc aussi dans les flots ce monstre au regard étrange.