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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/77

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dans une guerre où la fureur fait mordre.

Avant le grand, grand cyclone quia rongé le rivage, il y a bien longtemps, il y a tant d’ignames qu’on ne peut pas nombrer, les tayos n’étaient pas beaucoup, il y avait donc du poisson et des Cocos tant que personne n’avait faim.

On n’abandonnait jamais les vieux pour mourir, car il y avait toujours des bananes qui mûrissaient sur l’arbre et chacun pouvait s’endormir en paix assis devant sa case.

Ceux de Sifou ne venaient pas encore faire la guerre, ils étaient peu aussi et ils n’étaient pas affamés.

Mais les tayos devinrent nombreux et il y avait une vieille histoire qu’on disait la nuit, devant les cases, d’un temps où le poisson faisait mourir à cause de la fleur du corail, où les bananiers et les co-