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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/78

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cotiers avaient été brisés par le vent de mort ; alors, ceux qui étaient les plus forts et qui avaient grand’faim, avaient mangé les autres pour ne pas mourir.

On disait cela sans penser que le temps en reviendrait.

Mais il y avait de mauvaises oreilles qui entendaient.

Téchea, dont le nom a depuis signifié mauvais, pensait en lui-même à manger de la chair de l’homme et il en avait une mauvaise envie.

Tout petit il arrachait les fruits à son frère Kérou, dont le nom a depuis signifié bon, et il les mangeait devant lui ou les jetait quand il n’avait plus faim.

Téchea parlait souvent à d’autres pareils à lui, et le vieux Koué (la marée montante) l’avertissait qu’il ne fallait pas chercher quelque chose de mauvais ; mais Téchea riait devant le vieux et con-