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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/87

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parce que les petits et les femmes avaient d’abord cédé tout, et que plus grands ils avaient obéi par lassitude.

Mais ceux qui s’étaient retirés à Sifou étaient devenus forts, ils eurent faim et vinrent chasser au tayo sur la grande terre.

Toujours ils étaient vainqueurs et bien des fois ils y revinrent.

Ce fut un mauvais temps ; les tribus avaient au dehors l’aiglon qui enlève le père, au dedans les sauterelles qui dévorent, car les guerriers qui étaient autour des théamas prenaient tout ce qu’ils voulaient.

Un moment on avait espéré ; de Theïn (fils du chef) était brave, il avait réuni les tayos, et tous avaient promis aux pères qui dorment sous la terre ; mais tout à coup il avait été frappé comme s’il avait vu l’arbre aveuglant, et il était