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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/90

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qui croissent au bord des cours d’eau et dont la pointe reste dans la blessure ; ils en firent des sagaies, ils taillèrent des étoiles au bout de massues de pennahou (bois de rose) ; ils ramassèrent dans les cascades des pierres lourdes et polies pareilles à des œufs pour leurs frondes, et ils furent ainsi armés pour combattre de près ou de loin.

Les femmes emportèrent les colliers de poil de roussette, les coquillages, les colliers de jade, et s’en allérent dans les cavernes avec les tout petits.

Deux sœurs, Mika et Kouïra, les belles filles noires, ne voulurent point aller dans les cavernes ; elles restèrent pour combattre, car leurs frères avaient disparu. Kaïna, leur mère, resta avec elles.

Ils attaquèrent ceux de Païmé et ce fut une grande guerre. Mika et Kouira, les belles filles noires, se battaient comme