de jour en jour, armée qui sera bientôt en état de sortir et de donner efficacement au dehors.
» Pour dégager Paris, il suffit d’obliger l’ennemi à distraire momentanément une partie importante des forces qui enserrent la capitale et de l’amener à les porter à une distance qui laisse pendant quarante-huit heures seulement libre jeu à l’armée assiégée pour exécuter une sortie générale contre l’armée assiégeante ; or, en manœuvrant en province, il est facile d’obtenir ce résultat et de dégager partiellement Paris.
» Quelle est la manœuvre générale à faire ?
II. « Réunir toutes les forces disponibles dans le Midi à Lyon ; toutes celles du centre au camp de Nevers ; toutes celles de l’Ouest à Tours ; faire replier l’armée de la Loire sur cette dernière ville et au moyen des voies ferrées ; opérer un mouvement général de concentration de toutes ces forces sur Langres.
» On peut réunir en moins de quinze jours 300 000 hommes sous cette dernière ville, place forte avec son camp retranché à portée. Cette armée, couverte sur sa droite par les places de Besançon et de Belfort, sera en mesure de se porter soit sur Châlons par Vitry-le-François, soit entre Toul et Nancy, en faisant tomber par l’option pour cette dernière ville la ligne de la Meuse, mauvaise ligne, peu défendue et peu défendable.
» Par l’une ou l’autre de ces avancées, l’armée concentrée à Langres menace directement les communications de l’ennemi, lesquelles s’étendent sur une ligne de 110 lieues par Châlons, Verdun et Nancy, de Strasbourg à Paris. Elle oblige ainsi infailliblement l’ennemi à dégager partiellement Paris pour porter une partie considérable de ses forces sur Châlons ou sur Metz au secours de ses communications menacées.
» Si l’armée de Langres est battue, elle se repliera sur la chaussée de Paris à Lyon, sa ligne de retraite