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n’a pu monter jusqu’à vous, empruntez celle des Victimes !

» Nous jouons la France, en ce moment : le temps est-il aux morceaux de littérature ? Non, mille fois non ; nous savons le prix de ces morceaux-là !

» Faites un peu ce que les grands peuples énergiques feraient en pareil cas :

 » Pas de prisonniers !

» Si, dans le tas, il se trouve un honnête homme réellement entraîné de force, vous le verrez bien ; dans ce monde-là, un honnête homme se désigne par son auréole.

» Accordez aux braves soldats liberté de venger leurs camarades en faisant, sur le théâtre et dans la rage de l’action, ce que de sang-froid ils ne voudraient plus faire le lendemain. »

(Journal de Versailles, 3e semaine d’avril 1871.)

À cette besogne, qui devait être faite seulement dans la rage du combat, on employa l’armée, ivre de mensonges, de sang et de vin ; l’assemblée et les officiers supérieurs sonnant l’hallali. Paris fut servi au couteau.


IX

les communes de province
Il entre dans les vues du sanglant Tom Pouce qui tient entre ses mains les forces organisées de la France de consommer la scission entre Paris et les départements, de faire la paix à tout prix, de décapitaliser Paris révolutionnaire, d’écraser les revendications ouvrières, de rétablir une monarchie, nul crime ne lui coûtant.
(Rochefort, le Mot d’Ordre.)


Dans un livre, paru longtemps après la Commune : Un diplomate à Londres, chez Plon, 10, rue Garancière