Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/210

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à Paris, 1895, on lit, entre mille choses du même ordre prouvant l’entente cordiale de M. Thiers avec ceux qui, dans leurs rêves, voyaient danser des couronnes sur des brouillards de sang :

« M. Thiers avait fait placer à l’ambassade de Londres des orléanistes : le duc de Broglie, M. Charles Gavard, etc.

» Il était, dit l’auteur de ce livre, bien difficile de saisir la nuance exacte des termes pleins de déférence, mais exclusivement respectueux, dans lequel il (le comte de Paris) s’exprimait à l’égard de M. Thiers. J’ai eu la bonne idée de prier le prince de prendre lui-même la plume et il a écrit sur ma table la dépêche suivante :

» Le comte de Paris est venu samedi à Albert-Gate-House, il m’a dit que l’ambassade était territoire national, il avait hâte d’en franchir le seuil ; sa visite avait d’ailleurs spécialement pour objet d’exprimer au représentant officiel de son pays la joie profonde que lui causait la décision par laquelle l’Assemblée nationale venait de lui ouvrir les portes d’une patrie qu’il n’a jamais cessé d’aimer par dessus tout.

» Il m’a demandé tout particulièrement d’être l’interprète de ses sentiments auprès du chef du pouvoir exécutif et de lui transmettre l’assurance de son respect.

» La dépêche est partie le soir même, avec la simple addition : S. A. R. Mgr devant le nom du comte de Paris.

(Un diplomate à Londres, pages 46 et 47.)

» Londres, 12 janvier 1871.

On lit, à la page 5 de ce même livre : « On avait les d’Orléans sous la main, les derniers événements ayant rendu les Bonaparte impossibles. »

Il est superflu d’en citer plus, ce serait tout le volume.