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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/266

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c’est l’affranchissement de la France et du monde, la sécurité de votre foyer et la vie de vos femmes et de vos enfants.

» Vous vaincrez donc ; le monde qui applaudit à vos magnanimes efforts, s’apprête à célébrer votre triomphe qui sera celui de tous les peuples. »

 » Vive la République universelle !
 » Vive la Commune !
 » Paris le 10 mai 1871.
 » Le délégué civil à la guerre,
 » Delescluze. »

On se hâtait et tout était encore à venir.

La liberté de Nouris avait été décrétée dans les premiers jours, il ne revint jamais.

La maison de M. Thiers démolie, avait empli la place Saint-Georges de la poussière de ses nids à rats, elle devait lui rapporter un palais.

Mais qu’importent les questions d’individus ? nous sommes plus près qu’alors du monde nouveau ; à travers les transformations qu’il a subies, il mourrait, si l’éclosion tardait.

Dans les maisons des francs fileurs, et dans les maisons de plaisir les plus infectes, sous tous les déguisements, se cachaient les émissaires de l’ordre.

On crut, en exigeant des cartes d’identité, les empêcher d’entrer. Mais individu à individu, comme goutte à goutte, ils s’infiltraient dans Paris.

M. Thiers, dès le 11 mai, avait demandé à l’assemblée apeurée et féroce, huit jours encore, pour que tout fût consommé.

La conspiration des brassards avait été découverte, il en était d’autres restées inconnues.

Versailles renonçant à acheter les hommes qui ne voulaient pas se vendre, cherchait à mêler les siens où