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l’égalité ». il termine ainsi : « Permettez-moi, monsieur l’avocat général, de vous retourner le mot de mon ami Mallet, ne touchez pas à la hache, l’arme est lourde, votre main est débile et notre tronc est noueux ».

Combault réfutant l’assertion du tribunal, qu’il y avait dans l’Internationale des chefs et des dirigés dit : « Chacun de nous est libre et agit librement ; il n’y a aucune pression de pensée, entre les Internationaux… J’ai d’autant plus de peine à comprendre la persistance du ministère public à nous accuser de ce que nous n’avons pas fait, qu’il pourrait largement nous accuser avec ce que nous reconnaissons avoir fait. La propagande de l’Internationale, en dépit des articles 291 et 292 que nous violons ouvertement, la dissolution de la société ayant été décrétée. Malgré cette dissolution le bureau de Paris continue à se réunir.

» Pour ma part, je ne me suis jamais trouvé aussi fréquemment avec les membres de ce bureau que dans les trois mois écoulés entre le 15 juillet et le 15 octobre 1868.

» Chacun de nous agissait de son côté ; nous n’avons pas de chaînes ; chacun développe individuellement ses forces. »

Ce procès fut passionnant entre tous. Chalin présentant la défense collective, affirma que condamner l’Internationale, c’était se heurter au prolétariat du monde entier.

Des centaines de mille adhérents nouveaux ont répondu à l’appel, en quelques semaines, au moment où tous les délégués étaient prisonniers ou proscrits.

« Il y a, en ce moment, dit-il, une sorte de sainte alliance des gouvernements et des réactionnaires contre l’Internationale.

» Que les monarchistes et les conservateurs le sachent bien, elle est l’expression d’une revendication