Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/35

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et de toutes nos forces pour le bien des nôtres et de l’humanité ; nous voulons combattre pour la liberté, l’égalité et la fraternité, combattre contre le despotisme des tyrans qui oppriment la sainte liberté, contre le mensonge et la perfidie, de quelque part qu’ils viennent.

» Solennellement, nous vous promettons, que ni le bruit des tambours, ni le tonnerre des canons ; ni victoire, ni défaite, ne nous détourneront de notre travail pour l’union des prolétaires de tous les pays.

» Nous aussi, nous ne connaissons plus de frontières parce que nous savons que des deux côtés du Rhin, que dans la vieille Europe, comme dans la jeune Amérique, vivent nos frères, avec lesquels nous sommes prêts à aller à la mort, pour le but de nos efforts : la république sociale. Vivent la paix, le travail, la liberté !

» Au nom des membres de l’association internationale des travailleurs à Berlin.

 » Gustave Kwasniewski. »

Au manifeste des travailleurs français était joint cet autre :

« aux travailleurs de tous les pays
 » Travailleurs,

» Nous protestons contre la destruction systématique de la race humaine, contre la dilapidation de l’or du peuple qui ne doit servir qu’à féconder le sol et l’industrie, contre le sang répandu pour la satisfaction odieuse de vanité, d’amour-propre, d’ambitions monarchiques froissées et inassouvies.

» Oui, de toute notre énergie nous protestons contre la guerre comme hommes, comme citoyens, comme travailleurs.

» La guerre, c’est le réveil des instincts sauvages et des haines nationales.