broyèrent en passant ; c’était la division du général Douay.
À Frœschwiller, Mac-Mahon, appuyé d’un côté sur Reichshoffen, de l’autre sur Elsanhaussen, attendait paisiblement de Failly, qui ne venait pas, sans s’apercevoir que peu à peu, par insignifiantes poignées, des soldats prussiens montaient, s’entassant dans la plaine : c’était l’armée de Frédéric de Prusse. Quand il y eut environ cent vingt mille hommes traînant quatre cents canons, ils attaquèrent, défonçant les deux ailes des Français à la fois.
Mac-Mahon fut ainsi surpris, avec quarante mille hommes ; alors, comme jadis, les cuirassiers se sacrifièrent, c’est ce qu’on appelle la charge de Reichshoffen.
Le même jour à Forhach défaite du 2e corps.
La débâcle allait vite.
Les dépêches se succédaient lamentables.
» Il manque à Verdun comme approvisionnements : vins, eau-de-vie, sucre et café ; lard, légumes secs, viande fraîche, prière de pourvoir d’urgence pour les quatre mille mobiles sans armes. »
Rien ne pouvait être envoyé comme le prouve ce qui suit.
» Camp de Châlons, le 8 août 1870,
10 h. 52 minutes matin.
» Je reçois de l’intendant en chef de l’armée du Rhin la demande de 500 000 rations de vivres de campagne.
» Je n’ai pas une ration de biscuit ni de vivres de campagne, à l’exception de sucre et du café.
La déclaration sur la situation par le général Frossard, ne laisse aucun doute.