Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

» Sous-intendant à guerre, 6e division, bureau des subsistances, Paris.

» Mézières, 25 juillet 1870, 9 heures 20 du matin.

» Il n’existe aujourd’hui dans la place de Mézières ni biscuits, ni salaisons. »

« Colonel directeur Parc, 3e corps,
à directeur artillerie, ministère de la guerre. Paris.

» Les munitions de canons à balles n’arrivent pas. »

» Major général à guerre, Paris.

» Metz, le 27 juillet 1870, 1 h. 1/4 du soir.

» Les détachements qui rejoignent l’armée continuent à arriver sans cartouches et sans campement. »

» Major général à guerre, Paris.

» Metz, le 29 juillet 1870, 5 h. 36 matin.

» Je manque de biscuits pour marcher en avant. »

« Le Maréchal Bazaine, au général Ladmirault,
à Thionville.
» Boulay, 30 juillet 1870.

» Vous devez avoir reçu la feuille de renseignements n°5, par laquelle on vous avise de grands mouvements de troupes sur la Sarre, et de l’arrivée du roi de Prusse, à Coblentz. J’ai vu hier l’empereur à Saint-Cloud ; rien n’est encore arrêté sur les opérations que doit entreprendre l’armée française. Il semble cependant que l’on penche vers un mouvement offensif en avant du 3e corps. »

C’était à ce moment même que Rouher disait à son souverain : Grâce à vos soins, sire, la France est prête !

Presque aussitôt on s’aperçut qu’il n’y avait rien de prêt, pas la dixième partie du nécessaire.

Pendant que ces dépêches, alors secrètes, étaient échangées, la poignée d’hommes disséminés sur l’étendue des frontières, disparaissait sous le nombre des soldats de Guillaume.

Quarante mille Prussiens, suivant les bords de la Lauter, y rencontrèrent des bandes éparses qu’ils