Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/86

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publique qui est sa vraie force. C’est à elle qu’il dénonce les lignes odieuses qui suivent et qui sont écrites dans le journal le Combat, dirigé par M. Félix Pyat.

» La reddition de Bazaine, fait vrai, sûr et certain que le gouvernement de la défense nationale retient par devers lui comme un secret d’état et que nous dénonçons à l’indignation de la France comme une haute trahison.

» Le maréchal Bazaine a envoyé un colonel au roi de Prusse pour traiter de la reddition de Metz et de la paix au nom de Sa Majesté l’empereur Napoléon III. (Le Combat.)

» L’auteur de cette infâme calomnie n’a pas osé faire connaître son nom, il a signé : le Combat. C’est à coup sûr le combat de la Prusse contre la France, car à défaut d’une balle qui aille au cœur du pays, il dirige contre ceux qui le défendent une double accusation aussi infâme qu’elle est fausse, il affirme que le gouvernement trompe le public en lui cachant d’importantes nouvelles et que le glorieux soldat de Metz déshonore son pays par une trahison.

» Nous donnons à ces deux inventions le démenti le plus net.

» Dénoncées à un conseil de guerre, elles exposeraient leur fabricateur au châtiment le plus sévère. Nous croyons celui de l’opinion le plus efficace ; elle flétrira comme ils le méritent ces prétendus patriotes dont le métier est de semer les défiances en face de l’ennemi et de ruiner par leurs mensonges l’autorité de ceux qui le combattent.

» Depuis le 17 août aucune dépêche directe du maréchal Bazaine n’a pu franchir les lignes. Mais nous savons que, loin de songer à la félonie qu’on ne rougit pas de lui imputer, le maréchal n’a cessé de harceler l’ennemi par de brillantes sorties.

» Le général Bourbaki a pu s’échapper, et ses rela-