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tions avec la délégation de Tours, son acceptation d’un commandement important démontrent suffisamment les nouvelles fabriquées que nous livrons à l’indignation de tous les honnêtes gens. »

(Journal officiel du gouvernement, 28 octobre 1870.)

Le lendemain 29, la déclaration du gouvernement insérée dans le Combat était suivie de cette note :

« C’est le citoyen Flourens qui m’a dénoncé pour le salut du peuple le plan Bazaine et qui m’a dit le tenir directement du citoyen Rochefort, membre du gouvernement provisoire de la défense nationale.

 » Félix Pyat. »
(Le Combat, 29 octobre 1870.)

Il ne s’agissait plus seulement du plan Trochu, déposé suivant la chanson et suivant l’histoire aussi, chez Me Duclou, son notaire, mais encore du plan Bazaine lequel consistait à lâcher tout.

Une dépêche officielle affichée à Paris le 29 octobre annonçait avec des précautions infinies la prise du Bourget ; — devant le rapport signé Schmidt, les policiers pouvaient entendre les réflexions des Parisiens peu favorables au gouvernement.

Les imbéciles prétendaient que la dépêche était fausse et les gens de l’ordre s’empressaient pour gagner du temps d’appuyer cette opinion insensée. Le 30 au soir, une nouvelle dépêche avouait presque tel qu’il avait été le massacre du Bourget.

Le lendemain matin, on lisait l’affiche suivante :

« M. Thiers est arrivé aujourd’hui à Paris ; il s’est transporté sur-le-champ au ministère des affaires étrangères, il a rendu compte au gouvernement de sa mission. — Grâce à la forte impression produite en Europe par la résistance de Paris, quatre grandes puissances neutres, l’Angleterre, la Suisse, l’Autriche l’Italie se sont ralliées à une idée commune. Elles proposent aux belligérants un armistice qui aurait