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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/88

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pour objet la convocation d’une assemblée nationale.

» Il est bien entendu qu’un tel armistice devrait avoir pour conditions le ravitaillement proportionné à sa durée pour le pays tout entier.

 » Le ministre des affaires étrangères chargé par intérim du ministère de l’intérieur.
 » Jules Favre. »

Suivait la nouvelle de la capitulation de Metz et de l’abandon du Bourget.

« Nous ne pouvions, dit Jules Favre, dans son Histoire de la Défense nationale, retarder la divulgation des deux premières nouvelles. L’arrivée de M. Thiers ayant été annoncée, il fallait dire au public ce qu’il allait faire à Versailles.

» L’évacuation du Bourget avait été sue à Paris dès le matin du 30 ; le soir, tout le monde à Paris la connaissait. L’hésitation n’était permise que pour Metz ; nous n’avions pas un rapport officiel, mais malheureusement nous ne pouvions douter. Il nous parut que nous n’avions pas le droit de garder le silence. Nous aurions donné raison aux calomnies du journal le Combat. Conformément à notre décision, l’Officiel du 31 publiait ce qui suit :

« Le gouvernement vient d’apprendre la douloureuse nouvelle de la reddition de Metz. Le maréchal Bazaine et son armée ont dû se rendre après d’héroïques efforts que le manque de vivres et de munitions ne leur permettait plus de continuer ; ils sont prisonniers de guerre.

» Cette cruelle issue d’une lutte de près de trois mois, causera dans toute la France une profonde et pénible émotion, mais elle n’abattra pas notre courage. Pleine de reconnaissance pour les braves soldats, pour la généreuse population qui a combattu pied à pied pour la patrie, la ville de Paris voudra être digne d’eux, elle sera soutenue par leur exemple et par l’espoir de les venger. »