Les Reliures du seizième siècle se distinguent par leur grande solidité ; ce fut même, dans les premières années, leur seule qualité. Elles sont souvent d’une grossièreté par trop primitive ; mais les progrès furent rapides : l’abandon des ais de bois les rendit plus élégantes, et dès le règne de Henri II on commence à en faire de très-bonnes, à la fin du siècle d’excellentes, qui peuvent rivaliser avec les reliures aujourd’hui si goûtées du dix-septième siècle. C’est dans l’emploi des cuirs que les progrès ont été les plus lents, et l’on peut dire que c’est seulement de nos jours que l’on a atteint presque à la perfection dans cette partie du travail. Avant d’envelopper, de « couvrir » le livre, le maroquin, la peau doivent être amincis dans certaines parties ; ce travail est appelé « parure ». La reliure la mieux construite, comme corps d’ouvrage, semble avoir perdu toutes ses qualités si la « couvrure » est faite par un ouvrier inhabile ; c’est dans cette partie du travail que le livre prend sa tournure, son aspect définitif, et tous les soins que l’on pourra prendre pour le « finir » deviendront inutiles s’il a été manqué à la couvrure. Combien en voyons-nous chaque jour de ces reliures anciennes à moitié détruites, dans lesquelles la cou-