le Missel latin à l’usage de Meaux, aux armes de Séguier,
qui était évêque de cette ville (Bibliothèque nationale) ;
malheureusement ces volumes ont été fatigués et restaurés.
Le magnifique exemplaire de la Vie du cardinal de Bérulle,
un des joyaux de la collection du baron James de
Rothschild, est ainsi décoré et, chose rare, est resté
vierge de toutes réparations profanes. Ce volume
est rouge ; il porte les armes et les chiffres de
Séguier. L’intérieur est doublé de maroquin vert,
orné d’une décoration rayonnante, mais exécutée
avec des fers du dix-septième siècle. (Pl. XIII.)
Son œuvre tout entière repose sur ces trois manières de faire, et les bibliothèques de Mazarin, de Gaston d’Orléans, de Fouquet, de Condé (pl. XI), des Séguier, de Montausier, des du Puy (pl. XII), etc., en offrent de nombreux exemples.
Les renseignements biographiques précis manquent absolument sur le Gascon ; hormis son nom, qui n’est peut-être qu’un surnom, tout est inconnu ou vague. Voici le moyen très-simple qui nous a permis d’être aussi affirmatifs à son égard, et d’en parler comme si son existence nous avait été bien connue. La tradition, de même que la vraisemblance, lui reconnaissent la paternité de certaines dorures faites sous Louis XIII et pendant les premières années du règne de Louis XIV, où son talent se montre dans toute sa splendeur ; Gaston d’Orléans l’avait, dit-on, logé dans son palais ; en effet, on ne trouve pas de traces de lui dans le groupe des maîtres relieurs de cette époque dont les noms sont venus jusqu’à nous. Nous avons