Page:Michel - La Reliure française, 1880.djvu/210

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pas d’en approcher les lèvres ? la riche poignée d’une épée, si les ornements qui l’entourent, en blessant la main, rendent l’arme inutile ? Quel cas ferez-vous d’un recueil d’oraisons funèbres sur lequel s’étalent, entre toutes les fleurs symboliques aimées du dix-huitième siècle, la grenade entr’ouverte, image des lèvres roses ? Mais si vous avez à orner les Contes de la Fontaine, l’Anacréon, les Baisers de Dorat, des fleurs ! des fleurs !

Après avoir donné des exemples des premières mosaïques du dix-huitième siècle avec le Daphnis du Régent, de M. E. Quentin-Bauchart (pl. XV), le Livre d’Église de M. le baron J. Pichon (pl. XVI) et le Catulle de M. le baron James de Rothschild (pl. XVII), nous avons mis sous les yeux du lecteur des spécimens empruntés au milieu du siècle.

Pour le Litteræ apostolicæ, de la Bibliothèque nationale ; le Tutti i Trionfi, etc., in Fiorenza, 1559 (pl. XVIII), de la Collection de M. le baron James de Rothschild, et le Spaccio de la Bestia trionfante, etc., in Parrigi, 1684 (pl. XIX), du Cabinet de M. Eug. Dutuit, le doreur a cherché dans les faïences de la Régence l’idée première de ses dessins. Ces deux derniers volumes portent l’étiquette de J. A. Derome ; celui de la Bibliothèque est sans signature.

Le volume dont nous donnons ensuite la reproduction (pl. XX) est un Office divin. Sens, 1763. (Bibliothèque nationale.)

L’entrelacs forme des compartiments qui rappellent la disposition de certains parterres du dix-septième siècle ; les fonds sont remplis par des quadrillés dont les ornemanistes du dix-huitième siècle firent un si grand usage. Il est égale-