Page:Michel - La Reliure française, 1880.djvu/70

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Des plaques gothiques à personnages avaient été faites en Allemagne et en France dès le quinzième siècle, presque aussitôt la découverte de l’imprimerie. Destinées à des Heures, elles représentent le plus souvent des scènes de la vie de Jésus-Christ, la Nativité, le Baptême, la Pâque, les instruments de la Passion, animaux emblématiques des évangélistes, etc. Comme les roulettes monastiques, elles sont souvent supérieurement gravées. Les Italiens cherchèrent surtout, dans les leurs, à imiter les entrelacs des maîtres, pour les reproduire en quantité et à bas prix. Les relieurs de l’école lyonnaise, si florissante au seizième siècle, demandèrent aux dessinateurs des entourages de livres les dessins de leurs couvertures. Elles furent presque toutes comme la plaque de Tory, si connue des amateurs, dans le style italien, mais souvent beaucoup plus belles que celles dont ils s’étaient d’abord si visiblement inspirés. Quand les Allemands abandonnèrent à la fin du seizième siècle les plaques gothiques, ce fut pour faire de mauvaises imitations de celles de la Renaissance française, et, chose singulière, elles furent aussi faibles de gravure que leurs plaques à personnages avaient été remarquables. La Reliure française tenait dès lors la première place.



Fer du seizième siècle
Fer du seizième siècle
Fer du seizième siècle