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Fragment de bande sur le « Basilii Opera » aux armes de Henri II et de Diane.
Fragment de bande sur le « Basilii Opera » aux armes de Henri II et de Diane.
Fragment de bande sur le « Basilii Opera » aux armes de Henri II et de Diane.


V


Sauf un petit nombre d’érudits et d’artistes chercheurs, on vivait, il y a quelques années encore, sur la légende ; on semblait ne vouloir reconnaître, dans les œuvres d’art de ce merveilleux seizième siècle, que la main des artistes italiens attirés en France par François Ier. Ce voile d’erreurs est aujourd’hui dissipé, et l’on voit s’agrandir chaque jour davantage la part qu’il faut attribuer aux artistes français de la Renaissance.

Certes les Italiens furent pour la décoration des livres nos initiateurs, quant à l’emploi de la dorure sur cuir ; mais l’effort des Relieurs français fut plus soutenu, plus durable, et ils ne tardèrent pas à les laisser bien loin en arrière.

Aucun règne ne nous a laissé autant de reliures importantes que celui de Henri II. Par un examen attentif des livres de cette époque, on peut s’assurer que trois ou quatre doreurs habiles ont travaillé en même temps.

Nous disons avec intention doreurs et non relieurs ; l’ornementation extérieure du livre était faite à cette époque par des artisans « doreurs sur cuir », et la reliure proprement