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Page:Michel Corday - Charlotte Corday, 1929.djvu/192

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cœurs par des guirlandes de roses que soutenaient des anges ailés. Il était signé Corde.

Après la mort de Charlotte, Mme de Pontécoulant donna ce dessin, dans son cadre doré, à un sieur René. Elle blâmait son ancienne pensionnaire. Elle disait qu’on n’avait pas le droit d’enlever la vie qui vient de Dieu, quels que soient les crimes commis. Elle avait pressenti qu’un sort tragique attendait cette jeune fille si sensible, si exaltée sous ses calmes dehors. Il eût fallu, disait-elle encore, une main habile et ferme pour la contenir et la diriger. Elle regrettait de ne plus l’avoir vue, depuis 91, qu’à de longs intervalles.

Aucun dessin de Charlotte Corday n’est parvenu jusqu’à nous. Par contre, on posséderait de ses petits poèmes. Les dossiers Vatel en contiennent quelques-uns : un quatrain, le Printemps ; un sonnet, l’Arc-en-Ciel ; une « chanson sans amour », intitulée le Petit mot pour rire ; une épître en vers à son frère pour l’engager plaisamment à entrer au couvent. Mais rien ne prouve que ces différentes pièces soient authentiques.

À propos des connaissances que Charlotte souhaitait d’acquérir, notons encore qu’elle voulut apprendre l’italien, l’anglais. Son