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punis et les dictateurs précipités de la roche Tarpéienne… »

Le 30 juin, le jour où sept départements se constituaient en Assemblée centrale de résistance, un autre manifeste partit de Caen. On l’appela le manifeste de Wimpffen. En réalité, il avait été rédigé par le girondin Louvet. Il dénonçait longuement les méfaits des factieux et réclamait leur châtiment. « Ils seront punis de la révolte du 31 mai et du forfait du 2 juin. Ils le seront pour avoir, dans ces journées, au bruit du tocsin séditieux, avec cent canons parricides, ordonné que trente-deux députés, dénoncés sans preuves, fussent arrachés de leur poste et tenus en réserve sous les poignards ; enfin pour avoir, dans ce moment qu’ils croyaient favorable, hasardé, par l’organe du plus vil des hommes, une première tentative pour que la nation prît un chef. »

Malgré tant d’appels, les volontaires ne se présentaient pas aussi nombreux que l’eût souhaité l’Assemblée de résistance. La solde promise, deux francs par jour, était cependant importante pour l’époque. Et les notables donnaient l’exemple. Beaucoup d’administrateurs du département se déclaraient prêts à partir. Bougon-Longrais s’était fait inscrire