Page:Michel Corday - La Houille Rouge, 1923.djvu/107

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qui lui-même avait été cité deux fois à l’ordre du jour. Il avait menacé son commandant pendant les mutineries de Soissons. C’était la mort. Toutes les tentatives d’obtenir sa grâce restèrent vaines. Ceux qui pouvaient la lui accorder furent implacables. Le général en chef offrit tragiquement sa démission : « Sa tête ou la mienne. »

Le ministre de la Guerre aurait déclaré, pour justifier sa rigueur, qu’il ne restait plus, à un moment et sur un point donnés, entre Paris et le front, qu’une division fidèle.

9 juillet 1917.

Dans la séance publique qui suivit le Comité secret et qui se prolongea fort tard dans la nuit du 7 au 8, les discours ministériels ont encore stigmatisé la paix d’épithètes accablantes. C’était comme un concours entre les orateurs : « Paix qu’on ne peut pas recevoir, qu’aucun Français ne peut entrevoir à cette heure ; paix que dicterait l’Allemagne ; paix qui serait pour la France un déshonneur ; paix d’abdication, humiliante et criminelle ; paix qui serait le plus pesant, le