Page:Michel Corday - La Houille Rouge, 1923.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On s’entretient beaucoup de la mort mystérieuse d’Almereyda. Les experts, dont on a publié des rapports incomplets, concluent au suicide. On a puni des gardiens, des médecins de la prison. Quelques personnes disent qu’Almereyda n’était pas homme à se tuer, qu’on l’a aidé en tout cas à mourir, afin de l’empêcher de parler, de découvrir de puissants protecteurs. D’autres assurent qu’il était à demi-mort d’un cancer au foie, et que la brusque privation de la morphine, dont il abusait d’ordinaire, l’a poussé à s’achever. Une nuit, trouvant sa cellule ouverte, il aurait pris ses souliers dehors et se serait vraiment étranglé avec un cordon attaché à son lit. Mais, le matin, afin de masquer le manque de surveillance, on aurait simulé un autre mode de suicide, celui qu’Almereyda aurait adopté s’il n’avait pas trouvé sa porte ouverte.

Ganville, 24 août 1917.

Encore une bataille devant Verdun… Après la malheureuse tentative du 16 avril dernier, on nous a déclaré que « c’en était fini des opérations