nemi. On m’assure que la police militaire, celle du deuxième bureau, si tragiquement illustré par l’affaire Dreyfus, renseigne, sur ces tentatives de trahison, les partis de guerre. Les uns lancés à l’assaut du régime, les autres à l’assaut du pouvoir, mais tous communiant dans le culte de la violence, ils harcèlent le gouvernement, lui désignent les accusés et lui montrent la route. Les ministres n’ont souci que de cette opposition belliqueuse. Ils ne la quittent pas des yeux et se guident sur ses gestes, comme s’ils craignaient de lui paraître suspects de tiédeur ou de mollesse, ils lui prodiguent des gages de zèle et d’énergie. Sous les coups de fouet qui soulèvent la poussière du scandale, ils marchent.
Une véritable armée franco-anglaise est brusquement envoyée en Italie. On avouait en effet, depuis quelques jours, une défaite italienne. Mais on cache encore l’occupation, par les Autrichiens, de Goritz et d’Udine.
Les événements d’Italie ont nui, malgré les