çaise du concours d’entrée dans une école commerciale. Pour mériter une bonne note, il faut célébrer l’héroïsme cornélien, l’âme romaine, l’unique volupté du sacrifice, tout le pur idéal obscurci un instant par l’affreux naturalisme, par la thèse néfaste du droit au bonheur.
À tous les degrés de l’enseignement, chez les filles comme chez les garçons, par des récits, par des lectures, on exalte les exploits meurtriers, les beautés de la guerre. Et certains voudraient que cette guerre fût la dernière guerre ? Allons donc ! On ensemence la suivante.
On me dit que Caillaux s’est magnifiquement défendu à la Chambre. Dans le silence subjugué de ses adversaires, il a détruit les charges amassées contre lui et, sur les ruines de l’accusation, il s’est élevé jusqu’aux sommets de sa politique. Un spectateur de tribune, animé pourtant contre lui d’une âpre inimitié personnelle et qui souhaitait sans doute assister à sa défaite, reconnaissait en sortant son envergure et sa maîtrise.