autour de la question d’Alsace-Lorraine. Les Allemands, en échange des deux provinces, demandent qu’une part de la production du minerai du bassin de Briey leur soit assurée. Leurs hauts fourneaux en auraient besoin. Faut-il donc toujours trouver, au fond de ces débats, les intérêts opposés de la métallurgie ? Ils ne se concéderont rien. Je n’ose plus espérer.
Les ouvriers des constructions navales de la Clyde ont décrété la grève pour le 31 janvier « si les négociations de paix ne sont pas entamées à cette date ». Les mécaniciens de Londres ont adhéré à cet ultimatum. Glasgow est en pleine effervescence. À Nottingham, le Labour-Party a décidé de tenir en Suisse une prochaine réunion internationale qui remplacerait celle de Stockholm.
Ces traits sont graves. Nul n’y prête attention. Pourtant, ne dessinent-ils pas la physionomie nouvelle que prend la guerre à sa quatrième année ; l’antagonisme, dans chaque pays, du peuple pacifique et de ses maîtres belliqueux ?