par leur sacrifice un avenir meilleur, et qui voient, dans une Société des Nations vraiment souveraine, le symbole même de leurs espérances ?
Maintenant, on rencontre parfois sur le boulevard un cortège singulier, qui se mêle à la foule. D’abord un vieux commandant. Cinq pas plus loin, un sous-officier. Cinq pas encore, deux gardes municipaux. Un soldat ne salue-t-il pas ? Le commandant le réprimande, exige ses papiers. Le sous-officier prend des notes. Si le délinquant se rebiffait, les deux gardes prêteraient main-forte. Pendant des heures, le vieux commandant bat ainsi le trottoir.
On m’assure qu’il existe une « tournée » inverse. Celle du sous-officier qui s’abstient à dessein de saluer ses supérieurs. L’un d’eux néglige-t-il de l’admonester ? Le sous-officier relève le nom de son régiment.
Il paraît que le salut militaire languissait. Ces mesures de contrôle, soutenues de virulentes circulaires, sont destinées à lui rendre sa vi-