veaux deuils et de nouvelles ruines, ceux qui, sous couleur d’obtenir des réparations, auront fait de l’irréparable !
L’accord de Berne, sur l’échange des prisonniers français et allemands, est enfin conclu. Il paraît à l’Officiel. Au cours des pourparlers accidentés, qui traînèrent longtemps et menacèrent vingt fois de se rompre, nos représentants remportèrent de sérieux avantages. Ils obtinrent que les Alsaciens-Lorrains ne fussent pas considérés comme des sujets allemands. Dans certaines catégories, les Français récupérés sont plus nombreux que les Allemands livrés en échange. Cependant les grands journaux sont muets sur cet événement et ses heureuses conséquences
C’était fatal. Avouer que des Français ont pu conclure un accord avec des Allemands et même leur tirer des avantages ? Mais on serait tout de suite tenté de renouveler, d’élargir les tractations. Non, non. Il faut laisser intacte la notion d’un ennemi intraitable.
Ah ! Cet effort obstiné, multiple, quotidien,