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Page:Michel Corday - La Houille Rouge, 1923.djvu/243

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par le minerai de Briey ont fait dire : c’est la guerre du Fer. Les convoitises allumées par le coke de la Ruhr font dire : C’est la guerre du Charbon. Le rôle capital que les pétroles de Russie et de Roumanie jouent dans les négociations de paix de ces deux pays fait dire : c’est la guerre du Pétrole. Mais il n’y a pas de guerre du Blé, du Seigle, ou de l’Avoine. On ne fait battre les peuples que pour les produits du sous-sol. Jamais pour ceux du sol. Pourquoi ? Sans doute parce que, dans chaque pays, les fruits du sol sont éparpillés entre d’innombrables tenanciers, tandis que les richesses du sous-sol sont concentrées aux mains de quelques hommes, avides d’accroître leur empire et d’éclipser leurs rivaux.

« Hélas ! Tous ces gisements réunis ne valent pas la centième partie des milliers de milliards que coûtera la guerre. Mais la dette de la guerre pèsera sur tous les hommes, tandis que les profits de ces gisements iront à quelques hommes. »

10 juillet 1918.

Un député a voulu interpeller sur les actes de