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Northcliffe, « les éditeurs de feuilles à bon marché et de lecture courante, qui faussent à plaisir l’esprit de tout un peuple… et qui sont en grande partie responsables de l’inimitié entre l’Angleterre et l’Allemagne. »

Le baron Beyens, ministre de Belgique à Berlin, revient à plusieurs reprises sur les intrigues du ministre russe Isvolsky, « qui veut prendre contre l’Autriche une revanche personnelle. »

Le baron Guillaume, ministre de Belgique à Paris, déclare que « la nomination au poste d’ambassadeur à Pétersbourg de Delcassé, un des artisans de l’amitié franco-anglaise, a éclaté comme une bombe… M. Poincaré lui a confié la mission d’exalter par tous les moyens les bienfaits de l’alliance franco-russe et d’amener le grand empire à accentuer ses préparatifs militaires. »

Ce même baron Guillaume estime, en janvier 1914, que M. Poincaré et ses amis « ont inventé et poursuivi la politique nationaliste, cocardière et chauvine qui constitue le plus grand péril qui menace la paix l’Europe. »

Il revient souvent sur cette crise du nationalisme. À propos des incidents de Nancy, en avril 1913, il écrit : « L’esprit public en France devient de plus en plus chauvin et imprudent…