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Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/79

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L’ESCOLE DES FILLES.


sant et moy vers luy en me haussant ; les culs nous alloient à tous deux comme s’il eust desja le vit au con, et voyant qu’il ne pouvoit rien faire entrer à cause de l’incommodité d’estre debout, il m’apprit au moins que ce qu’il en faisoit estoit pour m’enseigner à remuer les fesses (45) de mesure pour quand nous serions accouplez, et que le remuement de deux fesses bien accordées, qui s’approchent et se retirent quand il est temps, est un grand assaisonnement à la volupté. Il m’apprit ensuite plusieurs autres choses à faire, qu’il trouvoit agréables devant et pendant le déduit. Que diray-je davantage ? il ne nous manquoit qu’un miroir pour mieux contempler nos postures, à faute de quoy il me monstroit tous ses membres qu’il avoit les mieux faits, et vouloit que je les maniasse, prenant autant de plaisir d’estre touché de moy qu’il en avoit à me toucher. Bref il n’avoit jamais mis tant d’apprêts à me chevaucher comme il fit ceste fois là, et luy en ayant tesmoigné ma pensée, je le priay de mettre fin à toutes choses. Il estoit las de baiser, manier, fouiller et farfouiller, c’est pourquoy il m’escouta et nostre plaisir ne put souffrir un plus long delay. Je l’empoignay par le manche et le menay au pied du lict, où je me couchay à la renverse, l’attirant dessus moy ; je m’enconnay