Page:Michelet - La Mer, 1875.djvu/306

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reproduisant, de faire des trombes en miniature et des tempêtes d’agrément.

Les trombes électriques naissent volontiers près des volcans, aux soupiraux du monde souterrain ; donc elles sont plus communes dans les mers d’Asie que dans les nôtres.

L’Atlantique, ouverte aux deux bouts et toute traversée par les vents, doit avoir moins de trombes, plus de coups de vent rectilignes. Cependant Piddington en cite une infinité de circulaires.

De 1840 à 1850, se sont faites à Calcutta et New-York les immenses compilations de Piddington et de Maury. Le second, si illustre par ses cartes, ses Directions, sa Géographie de la mer, évangile de la marine d’aujourd’hui. Piddington, moins artiste, non moins savant, dans son Guide du marin, l’encyclopédie des tempêtes, donne les résultats d’une expérience infinie, les moyens minutieux de calculer l’éloignement de la cyclône ou tourbillon, d’en déterminer la vitesse, d’apprécier la courbe des vents, la nature des diverses lames. Il a corroboré les idées de Peltier, adopté la cause électrique, réfuté les explications qu’on cherchait dans les vents en prenant l’effet pour la cause.