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I

l’origine des bains de mer

La mer, si mal traitée par l’homme dans cette guerre impitoyable, n’en a pas moins été pour lui généreuse et bienfaisante. Lorsque la terre qu’il aime tant, la rude terre l’usait, l’épuisait, c’est cette mer redoutée, maudite, qui l’accueillait sans rancune, le reprenait sur son sein, lui rendait la sève et la vie.

N’est-ce pas d’elle en effet que surgit la vie primitive ? Elle en a tous les éléments dans une merveilleuse plénitude. Pourquoi, quand nous défaillons, n’irions-nous pas nous refaire à la source débordante qui nous invite à puiser ?

Elle est bonne et large pour tous, mais plus bienfaisante, ce semble, plus sympathique pour les