Page:Michelet - La Pologne martyr, Dentu, 1863.djvu/30

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du moyen âge, un État rétrograde, voué (c’est là, ce qui nous blesse) aux institutions aristocratiques. Moi, dit la Prusse, je suis la civilisation.

Et moi, dit la Russie (ou du moins ses amis le disent pour elle), moi, je suis une puissance amie du progrès, sous forme absolutiste, une puissance révolutionnaire. "

Il n’est pas de mensonges hardis par lesquels les amis des Russes n’aient insulté, depuis vingt ans surtout, au bon sens de l’Europe.

On ne peut plus parler de l’histoire ni de la politique du Nord, sans replacer préalablement la lumière dans ces questions. Nous n’aurions pu conter la vie de Kosciusko sans expliquer avant tout la position et la vie réelle de la Pologne et de la Russie.

Un mot donc, un seul mot aux menteurs patentés, aux calomniateurs gagés, qui ont perverti le sens du public et créé ces ténèbres, mot simple, mot vengeur, qui sera clair, du moins… S’ils ont éteint le jour, qu’ils soient éclairés de la foudre.

La foudre, c’est la vérité.

Et la vérité est ceci :… nous nous fions à dieu et au bon sens, et nous ne doutons pas que tout cœur droit, à la fin de ces pages, ne dise : " c’est la vérité ! "

Nous l’avons cherchée avidement, longuement, laborieusement, avec une ferveur véritablement religieuse. Nulle lecture, nulle étude ne nous a coûté pour l’atteindre. Les résultats de nos patientes enquêtes ont répondu