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Page:Michelet - La femme.djvu/125

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Grâce à Dieu, tous les systèmes débattus pour l’éducation du garçon finissent ici. Ici cessent les disputes. La grande lutte des méthodes, des théories, expire dans la culture paisible de cette fleur bénie. Les discordes désarmées se sont embrassées dans la Grâce.

Celle-ci n’est pas condamnée à l’action forte et violente. Elle doit savoir, mais non subir le monde effrayant du détail, qui va croissant, au delà de toutes les forces de l’homme.

Ira-t-elle jusqu’aux sommets de la haute spéculation ? Pourquoi pas ? Mais nullement en passant par nos filières. Nous lui trouverons des voies pour qu’elle arrive à l’idée, sans que son âme charmante subisse la torture préalable où se perd l’esprit de vie.

Que doit-elle être ? Une harmonie. D’après quel miroir, ô mère ! sur qui se réglera-t-elle ?

Chaque matin et chaque soir, tu feras cette prière : « Mon Dieu, faites-moi très-belle !… Et que ma fille, pour l’être, n’ait besoin que de regarder. »




Le but de la femme ici-bas, sa vocation évidente, c’est l’amour. Il faut être bien tristement né, bien