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HISTOIRE DE FRANCE

manique, mais qu’elle était une simple imitation des gouverneurs impériaux, præsides, etc. Voy. Palgrave, Upon the Commonwealth of the England, 1832, Ier vol. — En 406, les Francs avaient tenté vainement de défendre les frontières contre la grande invasion des barbares, et à plusieurs reprises ils avaient obtenu des terres comme soldats romains. Sismondi, I, 174. — Enfin, les Bénédictins disent dans leurs préface (Scr. r. Fr. I, liii) : « Il n’y a rien, ni dans l’histoire, ni dans les lois des Francs, dont on puisse inférer que les habitants des Gaules aient été dépouillés d’une partie de leurs terres pour former des terres saliques aux Francs. »


81 — page 155Les Francs s’unissaient sous le chef le plus brave…

Les passages suivants montrent à quel point ils étaient indépendants de leurs rois : « Si tu ne veux pas aller en Bourgogne avec tes frères, disent les Francs à Théodoric, nous te laisserons là et nous marcherons avec eux. » Greg. Tur., l. III, c. xi. — Ailleurs les Francs veulent marcher contre les Saxons qui demandent la paix. — « Ne vous obstinez pas à aller à cette guerre où vous vous perdrez, leur dit Clotaire Ier ; si vous voulez y aller, je ne vous suivrai pas. » Mais alors les guerriers se jetèrent sur lui, mirent en pièces sa tente, l’en arrachèrent de force, l’accablèrent d’injures, et résolurent de le tuer s’il refusait de partir avec eux. Clotaire, voyant cela, alla avec eux, malgré lui. » Ibid., l. IV, c. xiv. — Le titre de roi était primitivement de nulle conséquence chez les barbares. Ennodius, évêque de Paris, dit d’une armée du grand Théodoric : « Il y avait tant de rois dans cette armée, que leur nombre était au moins égal à celui des soldats qu’on pouvait nourrir avec les subsistances exigées des habitants du district où elle campait. »


82 — page 155Clovis embrassa le culte de la Gaule romaine…

Greg. Tur., l. II, c. xxxi. — Sigebert et Chilpéric n’épousent Brunehaut et Galswinthe qu’après leur avoir fait abjurer l’arianisme. — Chlotsinde, fille de Clotaire Ier ; Ingundis, femme d’Ermengild ; Berthe, femme du roi de Kent, convertirent leurs maris.


83 — page 161Clovis fit périr tous les petits rois des Francs…

« Il envoya secrètement dire au fils du roi de Cologne, Sigebert-le-Boiteux : « Ton père vieillit et boite de son pied malade. S’il mourait, je te rendrais son royaume avec mon amitié… » Chlodéric