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HISTOIRE DE FRANCE

Italie. En 584, le roi Childebert alla en Italie ; ce qu’apprenant les Lombards, et craignant d’être défaits par son armée, ils se soumirent à sa domination, lui firent beaucoup de présents, et promirent de lui demeurer fidèles et soumis. Le roi, ayant obtenu d’eux ce qu’il désirait, retourna dans les Gaules, et ordonna de mettre en mouvement une armée qu’il fit marcher en Espagne. Cependant il s’arrêta. L’empereur Maurice lui avait donné, l’année précédente, cinquante mille sols d’or pour chasser les Lombards de l’Italie. Ayant appris qu’il avait fait la paix avec eux, il redemanda son argent ; mais le roi, se confiant en ses forces, ne voulut pas seulement lui répondre là-dessus. » Greg. Tur., l. VI, c. xlii.


85 — page 169Les Saxons se tourneront vers l’Océan…

Sidon. Apollin., l. VIII, Epist. ix : « Istic (à Bordeaux) Saxona cærulum videmus assuetum antè salo, solum timere. » Carmen VIII :

Quin et Armoricus piratam Saxona tractus
Sperabat, cui pelle salum sulcare Britannum
Ludus, et assuto glaucum mare findere lembo.


86 — page 169Les successeurs de Clovis s’abandonnent aux conseils des Romains…

Clovis lui-même choisit des Romains pour les envoyer en ambassade, Aurelianus en 481, Paternus en 507 (Greg. Tur. Epist., c. xviii, xxv). On rencontre une foule de noms romains autour de tous les rois germains : un Aridius est le conseiller assidu de Gondebaud (Greg. Tur., l. II, c. xxxii). — Arcadius, sénateur arverne, appelle Childebert Ier dans l’Auvergne et s’entremet pour le meurtre des enfants de Clodomir (Id., l. III, c. ix, xviii). — Asteriolus et Secundinus, « tous deux sages et habiles dans les lettres et la rhétorique, » avaient beaucoup de crédit (en 547) auprès de Theudebert (Ibid., c. xxxiii). — Un ambassadeur de Gontran se nomme Félix (Greg. Tur., l. VIII, c. xiii) ; son référendaire, Flavius (l. V, c. xlvi). Il envoie un Claudius pour tuer Eberulf dans Saint-Martin de Tours (l. VII, c. xxix). — Un autre Claudius est chancelier de Childebert II (Greg. de Mirac. S. Martini, l. IV). — Un domestique de Brunehaut se nomme Flavius (Greg. Tur., l. IX, c. xix). À son favori Protadius succède « le Romain Claudius, fort lettré et agréable conteur » (Fredegar., c. xxviii). Dagobert a pour ambassadeurs Servatus et Paternus, pour généraux Abundantius et Venerandus, etc. (Gesta Dagoberti, passim)… etc., etc. — Sans doute plus d’un roi mérovingien perdit dans ce contact avec les