Page:Michelet - OC, Histoire de France, t. 1.djvu/490

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
432
HISTOIRE DE FRANCE

l. V, c. xv. V. aussi Paul Diacre, De Gestis Langobardorum, ap. Muratori, I.


88 — page 173Frédégonde, entourée de superstitions païennes…

Une affranchie, possédée de l’esprit de Python, riche, vêtue d’habits magnifiques, se réfugie auprès de Frédégonde. (Greg. Tur., l. VII, cxliv.) — Claudius promet à Frédégonde et à Gontran de tuer Eberulf, meurtrier de Chilpéric, dans la basilique de Tours : « Et cùm iter ageret, ut consuetudo est barbarorum, auspicia intendere cœpit. Simulque interrogare multos si virtus beati Martini de præsenti manifestaretur in perfidis. » C. xxix.

Le paganisme est encore très fort à cette époque. Dans un concile où assistèrent Sonnat, évêque de Reims, et quarante évêques, on décide « que ceux qui suivent les augures et autres cérémonies païennes, ou qui font des repas superstitieux avec des païens, soient d’abord doucement admonestés et avertis de quitter leurs anciennes erreurs ; que s’ils négligent de le faire, et se mêlent aux idolâtres et à tous ceux qui sacrifient aux idoles, ils soient soumis à une pénitence proportionnée à leur faute. » Flodoard. l. II, c. v. — Dans Grégoire de Tours (l. VIII, c. xv), saint Wulfilaïc, ermite de Trèves, raconte comment il a renversé (en 585) la Diane du lieu et les autres idoles. — Les conciles de Latran, en 402, d’Arles, en 452, défendent le culte des pierres, des arbres et des fontaines. On lit dans les canons du concile de Nantes, en 658 : « Summo decertare debent studio episcopi et eorum ministri, ut arbores dæmonibus consecratæ quas vulgus colit, et in tantâ veneratione habet ut nec ramum nec surculum indè audeat amputare, radicitus excindantur atque comburantur. Lapides quoque quos in ruinosis locis et silvestribus dæmonum ludificationibus decepti venerantur, ubi et vota vovent et deferunt, funditus effodiantur, atque in tali loco projiciantur, ubi nunquàm a cultoribus suis inveniri possint. Omnibusque interdicatur ut nullus candelam vel aliquod munus alibi deferat nisi ad ecclesiam Domino Deo suo… » Sirmund., t. III, {lang|la|Conc. Galliæ}}. V. aussi le vingt-deuxième canon du Concile de Tours, en 567, et les Capitulaires de Charlemagne, ann. 769.


89 — page 176Chilpéric faisait des vers en langue latine…

Greg. Tur., liv. VII, cxlv. — « Sed versiculi illi, dit Grégoire de Tours, nulli penitus metricæ conveniunt rationi. » Liv. V, c. xlv. — Cependant la tradition lui attribue l’épitaphe suivante sur Saint-Germain-des-Prés :